Construit pour résister au temps et aux agressions, le château de Castelnaud est un parfait témoin du savoir-faire militaire médiéval. Ses hautes murailles, ses remparts épais et ses tours imposantes n'étaient pas qu'un choix esthétique : chaque élément répondait à une logique défensive implacable.
La partie la plus emblématique de l'édifice est sans aucun doute le donjon. Perché au sommet de la forteresse, il offrait un point de vue exceptionnel sur l’ensemble de la vallée, permettant d'identifier facilement les mouvements ennemis. Ce donjon, remanié à plusieurs reprises, témoigne de l’évolution progressive des techniques de fortification.
- Les meurtrières : ces ouvertures défensives permettaient aux soldats de tirer à l’abri derrière les murs. Certaines affichent des formes spécifiques pour accueillir différents types d’armes.
- Les machicoulis : ces avancées en pierre servaient à jeter des projectiles – voire de l’huile bouillante – sur d’éventuels assaillants s’attaquant à la base des murs.
- La barbacane : une zone avancée destinée à piéger les ennemis avant qu’ils n’atteignent les portes principales.
Une collection unique dédiée à l’art militaire médiéval
Depuis 1985, le château de Castelnaud abrite un musée de la guerre au Moyen Âge. Ce musée n’est pas un simple arrangement d’objets anciens, mais une véritable immersion dans l’univers des armées médiévales. Parmi les pièces exposées, on trouve :
- Des armes de siège imposantes, comme des trébuchets reconstitués grandeur nature.
- Une collection d’armures datées entre le XIII et le XV siècle, reflétant l’évolution des techniques de forge.
- Des arbalètes, épées, dagues et casques, tous authentiques ou scrupuleusement reconstitués.
Ces éléments permettent de mieux comprendre les stratégies et technologies déployées dans les batailles médiévales. La précision des machines de guerre, en particulier les trébuchets, est souvent citée : ces engins pouvaient projeter des projectiles de 50 à 100 kilos à plus de 200 mètres.